La transformation des matières organiques dans les milieux d'eau douce et les biais de genre en limnologie

La matière organique (carbone organique CO), comme les feuilles mortes ou les résidus de plantes, quitte les forêts et les sols pour se retrouver dans les rivières et les lacs. Une fois dans ces milieux aquatiques, elle se dégrade rapidement et libère du CO₂ dans l'atmosphère — souvent plus vite que dans les sols ou les océans. Cette transformation dépend de la composition chimique de cette matière, mais aussi de facteurs comme les changements climatiques ou les activités humaines, qui modifient les flux d’eau et donc la décomposition. Par exemple, les périodes de sécheresse ou les crues qui peuvent changer la vitesse à laquelle cette matière organique est transformée.

Nuria Catalan vise à mieux comprendre ces processus, en étudiant des lacs de l'Arctique jusqu'à des zones asséchées dans le monde. En parallèle, elle s’intéresse aussi à un autre aspect souvent ignoré : les inégalités entre femmes et hommes dans ce domaine scientifique. Elle cherche à montrer comment certains préjugés sexistes influencent la recherche et pourquoi il est essentiel d’y remédier. Elle travaille à rendre la science plus inclusive via le groupe Gender&Science AIL, qu'elle a cofondé, en 2014. 

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